1. EWA ANAZTASIA KOWALSKI

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Il était une fois, une jolie mannequin française née dans la banlieue de Marseille. Fille d'émigrés polonais sans aucun emploi, soeur aînée d'adeptes des insultes aux policiers, la jeune fille imaginait un avenir différent en regardant à travers la vitre de la salle de classe. Rêveuse, à la peau pâle, de profonds yeux bleus comme la mer des Caraïbes, des cheveux blonds tombant sur ses épaules, des jambes longues comme les Champs Elysées, un caractère de diva, une grande intelligence. Dès sa plus jeune enfance, sa mère l'avait fait participer à des concours de beauté dans le quartier, lui enfonçant dans a tête que sa beauté l'aiderait à se sortir de sa cité et à s'offrir la vie dont elle rêvait. Cette jolie demoiselle portait le doux nom d'Ewa et tenait, par sa mère, le don de métamorphose qu'elle repoussa toute sa vie, considérant cela comme une tare et elle ne s'en servit jamais, n'allant pas aux écoles magiques. A l'âge de dix-sept ans, elle fit ses bagages et quitta Marseille pour, comme on dit, monter à la capitale, dans l'espoir d'une autre vie, à la hauteur de sa beauté. Après nombre de castings, elle finit par trouver un petit contrat avec une marque de sous-vêtements inconnue. Après quelques mois, Ewa gravite déjà dans un milieu très huppé. Belle, intelligente, froide, ses jambes et son air de jeune fille dans la Lune fait rêver les photographes. On lui offre un contrat à New York. Elle a à peine dix-huit ans, le rêve est trop beau. Mais, naïve, la petite Française ne voit pas les obstacles s'approcher. Elle prend l'avion à Roissy-Charles de Gaulle et atterrit à l'aéroport Kennedy, en banlieue de la Grosse Pomme. Après quelques semaines de photoshoots, les séances prennent subitement fin. Et son contrat est rompu. Dans le milieu mondain de New York, on murmure une relation avec le rival de son photographe attitré. Le rêve d'Ewa se fracasse. Elle n'a pas suffisamment d'argent pour rentrer en France et puis de toute façon, il n'y a rien pour elle, de l'autre côté de l'Atlantique. Pour noyer son désarroi, elle passe une soirée dans un bar où elle rencontre le couple qui va transformer sa vie...

2. SANDERS VAN REIFEN & JAMES SULLIVAN

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C'est dans un splendide appartement de l'Upper East Side, à New York, qu'est né Sanders Van Reifen. Fils unique de Margareth et Paul Van Reifen, une écrivaine et un PDG aux lointaines origines hollandaises, Sanders fut élevé comme un prince par cette famille très pratiquante et qui lui transmit nombre de valeurs humanistes qu'il conservera toute sa vie. Il fait ses études à Harvard et sort diplômé en droit, prenant aussitôt la direction des tribunaux et devient rapidement assistant du plus grand avocat de New York. A vingt-sept ans, il ouvre son cabinet et rencontre James Sullivan, l'homme de sa vie.

C'est dans une grande maison du Winsconsin, perdue au milieu d'immenses champs de maïs, que naît James Sullivan. Fils aîné d'une fratrie de dix enfants, ses parents, Jade et Philip Sullivan, l'élèvent dans les travaux agricoles, les joies de la nature et le bonheur d'une enfance simple et heureuse. Aisé, le couple Sullivan a suffisamment d'argent pour envoyer James à la prestigieuse Université Cornelle, dans l'Etat de New York. Il en sort diplômé de médecine et trouve du travail à l'hôpital public de New York. Un soir, la veille de ses vingt-six ans, il se rend au cabinet Van Reifen, pour régler une histoire de décès qui pose quelques problèmes juridiques. Il rencontre l'avocat lui-même et c'est le coup de foudre. Les deux hommes décident de se revoir, tout d'abord dans le cadre strict de leur travail, puis viennent les soirées plus décontractes. Ils finissent par s'avouer qu'ils sont homosexuels et qu'ils ont, l'un pour l'autre, une certaine attirance. Ils décident de s'installer ensemble, dans l'appartement de Sanders, dans Brooklyn. Heureux, il ne manque qu'une chose à leur bonheur : un enfant qu'ils ne peuvent malheureusement pas concevoir. A moins que...

3. ABRIELLE SHAELYS SULLIVAN VAN REIFEN

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Par une nuit pluvieuse de mai 1987, Ewa, en pleine déprime, se rend dans un bar de Brooklyn, espérant y faire la connaissance d'un producteur de cinéma habitué du petit café. Vêtue d'un pull noir XXL, de collants très colorés, de bottes en cuir noir et les cheveux noués à l'aide d'un savant assemblage de pinces à chignon, Ewa tape dans l'oeil de James et Sanders, installés non loin de l'entrée avec un autre couple d'amis homosexuels. Ils la voient retrouver le producteur qui se révèle fort véreux et lui fait des avances qu'elle refuse avec verve. En sortant, le producteur la suit et les quatre amis quittent également le café. Ils ne connaissent que trop bien ces crapules à l'affût de jeunes filles perdues comme l'est cette jolie inconnue. Ils arrivent à temps pour empêcher l'homme de commettre l'irréparable. Ils le menacent, sortant le titre d'avocat de Sanders et ceux de juriste et de député du couple d'amis. Ewa les remercie et le couple l'invite à passer la nuit chez eux, son appartement étant fort loin de Brooklyn. Ewa reste plusieurs jours chez eux, apprenant peu à peu à les connaître et découvre par hasard leur rêve d'avoir un enfant. Ils sont prêts à mettre n'importe quel prix pour élever leur propre enfant. Cela ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Ewa a besoin d'argent pour quitter New York et tenter sa chance sur la côte ouest. Ni une ni deux, elle leur propose d'être mère porteuse. James et Sanders, fous de joie, acceptent à une condition : ils partent tous les trois s'installer deux ans à la Barbade et la grossesse d'Ewa se passera là-bas. Ils veulent à tout prix que leur futur enfant ait cette nationalité. Ils s'envolent donc pour Bridgetown et s'installent dans une petite maison surplombant la mer. Ils ne reviennent qu'une fois à NYC, pour l'insémination et repartent à la Barbade. Neuf mois plus tard, le premier janvier 1989, naît Abrielle Shaelys. Sanders et James ajoutent le prénom Marianne, en l'honneur du pays de la maman de leur petite ainsi que le prénom de sa mère, Ewa. La petite prend également les trois noms de famille. Mais, à la plus grande surprise de James et Sanders, Ewa disparaît du jour au lendemain, laissant à Abby un pendentif représentant l'Orzeł Biały, l'Aigle blanc symbole de la Pologne. Aujourd'hui, c'est le porte bonheur d'Abby. Elle se sentirait nue, si elle le perdait.

Lorsque Abby atteint son premier anniversaire, la petite famille déménage et rejoint New York, où elle sera élevée. La petite est rapidement présentée aux multiples richissimes familles du milieu mondain dans lequel Sanders et James gravissent, tout en méprisant ces gens si hautains et gagnant des mille et des cents en restant assis derrière un bureau. Sanders et James, tous deux élevés dans des familles conservatrices, élèvent leur fille unique dans les valeurs de la religion, sans pour autant baptiser leur petite. Ils souhaitent lui laisser choisir à l'âge opportun (ce qu'Abby fera, puisqu'elle est juive). Malgré tout l'amour qu'ils apportent à Abrielle, Sanders et James se rendent bien compte qu'Abby se sent souvent seule, malgré son jeune âge. Ils ne peuvent pas tout le temps être avec elle, travaillant tous deux beaucoup et leur enfant passe de nombreuses journées avec une nounou qui ne semble pas comprendre grand chose aux enfants. Ils prennent donc une décision. Il faut un compagnon de jeu pour leur fille. Ils prennent tous les deux l'avion pour l'Europe et reviennent un mois plus tard, avec une immense surprise pour leur amour de trois ans...

4. KLEMENS TOBIAS VAN REIFEN SULLIVAN TADEUSZAK

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Klemens est né en Pologne, d'un militaire et d'une étudiante en histoire. Fils conçu hors mariage, sa mère étant déjà mariée, il est abandonné sur le parvis d'une église, le lendemain de sa naissance. Le prêtre le confie à un orphelinat de la région où il est élevé avec nombre d'enfants orphelins. L'année de ses quatre ans, il rencontre deux hommes venus de la lointaine Amérique dont les éducateurs de l'orphelinat ne cessent de parler. Ils lui expliquent qu'ils veulent l'adopter et l'emmener vivre avec eux. Klemens ne comprend pas grand chose, mais il est heureux de quitter la Pologne et la dom łzy (la maison des larmes). Cependant, les formalités sont très longues et Sanders et James - car ce sont eux - restent près d'un mois à Łubianka, petit village de Couïavie-Poméranie, région au centre nord de la Pologne où est l'orphelinat de Klemens. Au bout d'un mois, Sanders, James et Klemens s'envolent pour l'Amérique et rejoignent Abby pour qui la surprise est gigantesque. Elle qui a toujours rêvé d'un compagnon de jeu, elle trouve un grand frère. Les deux enfants, originairement très solitaires, soudent à la vitesse de l'éclair, un lien sans failles. Et, comble du bonheur, les dons magiques des deux enfants se révèlent à peu près en même temps, malgré leurs deux années d'écart : Abby a celui d'intelligence sur-développée - en effet, elle connaît beaucoup de choses que les enfants apprennent à l'école maternelle et qu'elle maîtrise déjà parfaitement - et Klem a celui de métamorphose. Ils ont l'heureuse surprise, à six ans, de recevoir la lettre du directeur du castel bờ, au Vietnam. Ils quittent donc leurs parents et s'envolent pour l'Asie, où commencent leurs aventures.

5. LES ANNÉES AVANT ORILLA & A ORILLA

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Ces années-là passèrent très rapidement, pour les deux enfants. Adorables tous les deux, intelligents, curieux d'apprendre, ouverts aux autres, ils n'eurent aucune difficulté à se faire des amis. Mais leurs origines communes -polonaises- les poussèrent, à l'âge de dix-sept ans, à rechercher leurs parents biologiques. Sanders et James refusant de parler d'Ewa à Abby et étant totalement incapables de dire à Klem qui étaient ses parents, ils accompagnèrent les deux jeunes gens à l'orphelinat de Łubianka. Les découvertes qu'ils y firent achevèrent leur bonheur de se retrouver en Pologne, pays qu'ils adoraient tous deux : Klem découvrit que sa mère, Ivana Tadeuszak était née Ivana Kowalski et se révélait être la cousine d'Ewa. Les deux jeunes gens avaient donc un lien de famille, le sang des Kowalski coulant dans leurs veines respectives. La joie apportée par cette grande nouvelle fut assombrie par l'annonce du cancer de Sanders qui fut, heureusement, soigné dans les mois suivants et la rentrée à Orilla eut lieu sans grand problème. Les années passèrent, charriant avec elles leurs lots de résultats, d'amourettes, d'amitiés, de rires, de larmes. Jusqu'à la rencontre... Elle eut lieu lors d'un bal donné à l'occasion de Noël, lors de leur quatrième année. Cette même année. Avec ses beaux yeux bleus, ses cheveux en bataille, son air froid, son sourire charmeur, il fit fondre Abrielle. Ils faillirent s'embrasser, la gêne les empêchant d'aller plus loin. Et puis il devint indifférent à la jeune femme qui vit grandir, en son coeur, un bien étrange sentiment. Aujourd'hui elle sait, elle est amoureuse. Mais que ressent-il ? Elle voudrait tellement le savoir...

Abrielle, ou Arielle, comme Sanders et James ont pris l'habitude de l'appeler, ou encore Abby, comme on l'appelle souvent, est une jeune femme intelligente (son don l'y aide), mais qui jamais ne se servira de sa connaissance pour écraser les autres. Elle est d'une profonde humilité et toujours ouverte à la discussion, pour apprendre de nouvelles choses et poser un autre regard sur les autres. Elle est travailleuse et avide d'apprendre et surtout très curieuse.
Douce et souriante, aborder les gens et s'en faire des amis n'est absolument pas un problème. Bien élevée & discrète, Abrielle s'en voudrait de faire passer son intérêt personnel avant celui des autres. Elevée dans les valeurs chrétiennes de ses parents, même si elle-même n'est ni baptisée ni pratiquante, elle applique les vertus de l'amitié et de l'humilité, dans toutes les situations.
Gourmande, elle l'est ! C'est sans conteste sa plus grande tare ! Ayant la chance d'une morphologie naturellement fine, elle ne prend pas un gramme mais mange comme quatre et cuisine comme un vrai petit cordon bleu ! Protectrice envers ses amis, toujours dans l'ombre car elle s'interdit d'être mise en avant, mystérieuse derrière ses grands yeux bleus, la jolie brune est profondément amoureuse d'un Condore rencontré lors d'un bal de l'école. Elle espère secrètement qu'il ressent la même chose pour elle et son âme d'un charmant romantisme désuet ne cesse de penser à lui...
Mais Abrielle, c'est aussi une jeune femme ambitieuse, qui sait où sont ses priorités et qui sait où elle va. Très mature pour son âge, elle est l'opposé d'un frère aîné j'men-foutiste et boute-en-train. Mais ces deux-là se complètent totalement. Et si Klemens, son frère, a le côté clown, elle a celui d'épaule pour pleurer, d'oreille pour parler, de sourire pour réchauffer le coeur. Des petites choses qui ont très sûrement fait craquer le beau Condore...





Abby, c'est une garde-robe de couturiers, agrémentée de petits trucs chinés dans les marchés et les vide-greniers. Les marques, ce n'est que pour plaire à ses parents et parce qu'elle s'y ait habituée, mais elle se débrouille pour ne pas se balader avec un Guess sur les fesses, ou bien un Adidas barrant son bras. Elle ne porte que les vêtements dont la provenance sera quasi impossible à définir, parce qu'elle n'aime pas exposer l'argent de ses parents. Elle adore porter un jean brut, soit slim, soit élargi vers le bas avec une paire de ballerine, de jolis talons ou une belle paire de bottes en cuir. Elle agrémente cela d'une ceinture à franges, d'un t-shirt coloré, d'une petite veste, d'un foulard ou d'une écharpe rigolote, de sa veste en jean blanche fétiche. Elle fait elle-même tous ses bijoux, avec des perles que ses parents lui achètent dans une minuscule boutique de New York. Pour ce qui est du maquillage, elle a pour habitude de cercler ses yeux de noir, mais légèrement et d'ajouter du mascara. Pas de blush, ni de rouge à lèvre, qu'elle trouve vulgaire.
De plus, Abby a un trident tatoué sur l'intérieur du poignet droit, symbole de la Barbade et que l'on retrouve sur le drapeau de cette île où elle est née et dont elle a la nationalité.

- Sandra ! A table ! clama la voix de Pietr, debout au bas de l’escalier.

La jeune fille lança un « j’arrive », avant de fermer la fenêtre de discussion avec Bastien, sur sa page Facebook. Elle lui promit de revenir après le dîner dans un texto bourré de fautes de frappes et de cœurs, puis descendit rejoindre sa famille et leurs invités. La jeune fille dévala l’escalier et sauta la dernière marche, atterrissant avec la légèreté d’un éléphant sur le tapis de l’entrée. Elle passa se laver les mains dans la cuisine, puis rejoignit ses parents à table, s’asseyant face au fils aîné de la famille invitée.

- Maintenant que tu es assise ma chérie, commença Piotr, j’aimerai lever mon verre, à la santé de Sandra. Et de Matthis, ajouta-t-il en se retournant vers le beau brun assis en face de sa fille. Voilà Sandra, avec Gabrielle et Armand, les parents de Matthis, nous avons conclu un accord. Vous êtes tous les deux officiellement fiancés. Le mariage aura lieu l’été prochain, lorsque vous aurez tous les deux fini votre première année d’études.
- Mais je, commença Sandra.
- Approuve, S, murmura son second père, Ken, assis près d’elle. On en parlera plus tard, ajouta-t-il en adressant un grand sourire à son compagnon.
- A votre bonheur, mes enfants ! clama Piotr en buvant une fine gorgée de son champagne.

Sandra lui lança un sourire crispé et n’osa pas lever les yeux vers Matthis, qu’elle aurait trouvé tout aussi gêné qu’elle. Les deux jeunes gens, persuadés de passer une bonne soirée, étaient tombés dans un guet-apens, organisé par leurs deux familles pleines aux as et de la bourgeoisie new-yorkaise. Ken Osanabe, le tout nouveau patron d’Apple d’origine japonaise, en concubinage depuis près de 10 ans avec Piotr Van Reifen, photographe d’origine hollandaise très recherché des stars et qui avait fait d’Emma Watson, la meilleure amie de leur fille, Sandra Amaryllis, adoptée à 8 ans dans un orphelinat français, avait présenté Gabrielle et Armand D’Aigle Blanche à Pietr, deux ans auparavant. Il s’était avéré que le couple avait un fils de 18 ans, le même âge que Sandra, et qu’ils souhaitaient placer dans la haute société de Manhattan. Cependant, ce qu’aucun des deux couples ne semblait avoir pris en compte, était l’avis des principaux intéressés. Sandra n’avait nulle envie d’épouser ce séducteur invétéré, tout comme lui se garderait bien de passer la bague au doigt de cette reine de promo. A vrai dire, Sandra et Matthis se connaissaient déjà, depuis le lycée. Mais ça, ni Gabrielle et Armand, ni Piotr et Ken ne le savaient. Les deux jeunes gens avaient partagé deux ans de leur vie, en seconde et en première. Leur passion, destructrice, les avait amenés à se séparer, sans qu’aucun de leurs parents ne découvre leur liaison. Et pourtant, il y avait des séquelles : sur le corps de Sandra, après son avortement ; dans la mémoire de Matthis, de l’avoir tant vue souffrir et de l’avoir fait souffrir. La drogue, l’alcool, ils avaient tous deux plongé dans cette spirale infernale, sans pour autant expliquer à leurs parents respectifs la part de culpabilité de l’autre, ni même son existence. Ils avaient bu, s’étaient drogués, avaient fugué plusieurs fois pour voir l’aube se lever sur les toits de Manhattan, allongés sur le capot de la voiture de Matthis, au sommet du parking d’un immeuble. Sandra se souvenait encore de la chaleur des lèvres de Matthis sur la peau de son cou, lorsqu’il lui dessinait des suçons. Sans s’en rendre compte, elle porta la main à son cou et déglutit difficilement, relevant la tête pour affronter le regard de Matthis. Leurs yeux se trouvèrent et ne bougèrent plus. Aucun sentiment ne vint transformer le masque qu’ils arboraient tous deux : un masque de dégoût, mêlé de peur. Car cette passion qui les avait unis pendant deux longues années, les avait détruits et s’était soldée par une cure de désintoxication pour lui, un pensionnat privé très strict dans les Rockies, pour elle.

Pseudo/prénom : Emmy
Age : 18 ans
Avatar : Alexis Bledel
Double compte : je crois que là, on ne parle même plus de double compte...
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