Angel Destello et Teresa de Lumbrera. Deux individus qui semblaient être destinés l’un à l’autre. Deux sorciers qui n’avaient fait que se croiser dans les différentes écoles disséminées de par le monde. Deux êtres aimants et aimés qui se ressemblaient et qui finiraient par s’assembler. Une histoire d’amour, simple et évidente. Ils se sont finalement rencontrés après Orilla. Une rencontre qui devait les conduire devant l’autel. Une rencontre qui devait les mener vers une famille. Angel et Teresa furent donc les parents heureux et amoureux de sept enfants. Une jolie fratrie ! La première, l’aînée, est une jolie demoiselle aux traits angéliques, une petite blonde qui fera la fierté de ses parents, Taïna. Le deuxième, c’est un joli blond qui sera le cœur, l’énergie, et la joie de cette famille. Ce deuxième enfant, ce n’est autre que le fougueux Miguel ! Après les deux premiers bambins, suivront cinq autres. Quatre filles, et un garçon dernier-né. On imagine aisément le soulagement du père et du fils, quand ils ont appris le sexe de l’enfant. Ils auraient sinon été écrasés par la majorité féminine de la famille. Non pas qu’ils soient particulièrement machos, mais bon quand même… Plus sérieusement, cette ribambelle d’enfants faisait le bonheur de leurs parents. Tous de petits sorciers. Et tous disposaient du même type de pouvoir : les dons psychiques. Taïna était une empathe. Miguel avait un don de suggestion. Pêle-mêle, il y avait de la télépathie, de la télékinésie, de la manipulation mentale, de la pré-conscience et du repérage spatial. Tous les enfants usaient de leur esprit pour que se manifeste un pouvoir. Autant dire que ça déménageait à la maison (et parfois au sens propre du terme, grâce au télékinésiste de la famille) !

Une « petite » famille heureuse. Ils vivaient dans la simplicité, ne roulaient pas sur l’or, et n’avaient pas de quoi s’offrir des loisirs, mais cela leur convenait. Ils étaient ensemble, ils s’amusaient, ils se soutenaient. C’était la seule chose qui comptait : la famille. A chaque fois que l’un des enfants quittait le nid pour s’envoler vers le premier Castel, c’était une grande cérémonie partagée entre les rires et les larmes. C’était toujours difficile pour les plus jeunes de laisser partir les grands. C’était toujours une joie d’aller au-delà de nouveaux horizons pour les plus grands. Mais en fin de compte, chacun s’y retrouvait ! Les petits devenaient les grands de la famille, en l’absence de leurs aînés. Tout le monde avait de nouvelles responsabilités, de nouveaux talents, et c’était une fierté qu’il fallait communiquer à tous ces lâcheurs envolés vers l’autre bout du monde ! Une famille soudée, où régnaient la camaraderie et la chamaillerie. Lorsqu’arrivaient les vacances, c’était un véritable tohu-bohu dans la maison ! Le retour des grands, le clan des petits, la lutte pour garder sa place dans une fratrie hétéroclite. Un joyeux bruit qui enchantait les parents de tous ces bambins. Et tout le monde profitait à fond de ces rares moments où tous étaient réunis. Les vacances, c’était le retour aux sources. Taïna la sérieuse, Miguel le déluré, tous, aussi différents qu’ils puissent être, savouraient ces quelques instants en famille. On se racontait les aventures vécues à l’école ou à la maison, on se jouait des tours à l’aide de dons qui progressaient, on s’embrassait en faisant semblant de détester cela. Bref, on vivait ensemble !

Miguel a donc eu une enfance heureuse, sans autres soucis que ceux d’un petit garçon qui va dans une école et qui se confronte aux autres enfants de son âge. Et il savait qu’il avait de la chance. Beaucoup de ses camarades avaient vécu quelque chose de pas vraiment marrant. Alors peut-être qu’il ne pouvait pas avoir le nouveau modèle du jeu dernier cri, à chaque fois qu’il en avait envie, mais il avait sa famille. Et ça, ça n’a pas de prix ! Mais la vie apporte avec elle son lot de maux et de sombres événements. Bogota n’a jamais été une ville sûre. Angel et Teresa le savaient tous deux, et nombre de fois, ils avaient tremblé de savoir leurs enfants jouant dans les rues d’une cité où les trafics étaient monnaie courante. Mais s’ils s’inquiétaient pour leur progéniture, ils oubliaient de se préoccuper d’eux-mêmes. Angel n’aurait jamais du… il n’y était pour rien, il n’avait aucun lien avec… L’homme s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. En pleine rue, un règlement de compte avait éclaté entre deux gangs, des cartels de la drogue. Et lui, il s’était trouvé là. Il n’en avait pas réchappé… L’événement avait été un déchirement pour Teresa et ses deux derniers enfants, les seuls encore à la maison. Quand elle avait du contacter les différentes écoles pour prévenir ses filles et son fils, ça avait été un véritable cauchemar. Communiquer à distance, avec des enfants dont la plus âgée avait à peine quinze ans… Les directeurs de chaque Castel avaient accepté que tous soient reconduits en Colombie, pour assister aux obsèques. Ce furent les retrouvailles les plus douloureuses, les plus difficiles, que Miguel eut connues.

Après cela, Miguel devint l’homme de la maison. Il n’avait que quatorze ans. Certains événements vous font grandir trop vite. A chaque période de vacances, avec Taïna, ils cherchaient de petits boulots pour subvenir aux besoins de toute la famille. Teresa travaillait toujours, mais les fins de mois étaient maintenant difficiles à boucler. Le plus compliqué pour les deux aînés était de trouver un travail honnête, où ils n’auraient pas à tremper dans des trafics en tous genres. Alors bien sûr, ils n’avaient jamais de job sur plusieurs jours. D’autant que Teresa préférait les savoir à la maison, à s’occuper des plus petits. Taïna et Miguel se trouvèrent une autre tâche alors : remonter le moral des troupes. En utilisant l’empathie de la jeune fille, et la suggestion du garçon, ils parvinrent à maintenir à flots leur petite famille. Quand Teresa se rendit compte du travail qu’ils accomplissaient, elle leur demanda d’arrêter. Il ne fallait pas qu’ils abusent de leur don. C’était dangereux, et il n’y avait pas que des avantages à se servir d’un pouvoir. Miguel faillit en faire les frais un jour, que la mort de son père lui pesait sur le cœur, que son esprit était envahi par la tristesse, et que des larmes coulaient malgré lui. Son don de suggestion avait investi ses sœurs et il avait plongé toute la fratrie dans un état de chagrin profond. Heureusement que Teresa était rentrée. Elle avait pu entraver le don de son fils. Conscient de ce qu’il avait causé, Miguel se promit de ne plus jamais pleurer. Il serait le héros souriant et lumineux de la famille, le modèle de bonne humeur de ses frère et sœurs. Jamais plus il ne faillirait. Il était le grand frère, il était le protecteur. Il devait donc être le fou joyeux, le boute-en-train, l’endiablé énergique de la maisonnée !

C’est sans doute après cela qu’il s’est mis à flirter avec les dangers. Peut-être pour se sentir en vie. Sa scolarité était un peu chaotique, mais il ne voulait pas perdre de temps à écouter des enseignants rabâcher des informations. Il préférait aller les chercher lui-même, ces infos ! Il voulait se sentir vivre, profiter de chaque respiration qu’on lui offrait, pour découvrir et aller au devant du monde. Il était un amoureux de la vie, un dingue de la nature et de tout ce qu’elle avait à donner, un passionné de tout ce dont on pouvait se saisir dans ce monde ! Aventureux, curieux, explorateur… Il voulait voir, tout voir, et tout voir avec un regard d’enfant qu’il était toujours. Car il refusait de vieillir avant l’heure, il refusait d’être aigri et sévère. Il n’était qu’un môme, et il voulait profiter de tout le temps qu’il lui restait à être un enfant ! Hors de question de grandir trop vite. Pourtant, il avait bien failli… Mais il avait pris un autre chemin que Taïna. Elle était devenue une seconde maman, une jeune femme soucieuse et autoritaire, qui oubliait parfois de vivre pour s’assurer qu’ils allaient tous bien. Il n’avait pas pu faire comme elle, il n’avait pas pu refreiner ce besoin d’enfantillage… Et c’était probablement la meilleure chose qu’il soit arrivé à cette famille depuis l’accident… Car leurs petits frère et sœurs avaient besoin de l’un comme de l’autre, du cadre comme du non-cadre. Alors si les deux grands ne s’en rendaient pas compte, et se disputaient sans cesse sur la conduite à adopter avec les plus jeunes, leur action à tous deux avait quand même du poids.

Maintenant que Miguel était au Castel Orilla, on n’avait de cesse de lui répéter qu’il devait se trouver un projet professionnel. Enfin, c’était Taïna qui disait cela à longueur de temps. Elle, la Mapachi studieuse et rigoureuse, adulée de tous les professeurs. Comment pouvait-elle lui imposer une chose pareille ? Elle qui avait un don d’empathie, ne se rendait-elle pas compte que Miguel avait besoin d’être libre, encore. Il refusait de s’enchaîner à un projet, à un tracé, à un avenir. Il voulait profiter, vivre, au jour le jour, et s’éclater autant qu’il le pouvait encore. Oui, un jour, il devrait être un peu sérieux et travailler pour s’en sortir. Mais il était au Castel, il allait en cours (physiquement du moins) et il n’avait pas non plus des notes catastrophiques. Les professeurs l’enquiquinaient, mais c’était plus pour la forme que parce qu’il était en danger. Certains avaient d’ailleurs bien compris qu’il lui fallait de la pratique, du concret, de l’action, et non un tissu de blablas sur un sujet dont il ne pouvait même pas palper l’existence et percevoir la nécessité. Miguel était un homme de terrain. Même dans son choix d’enseignements, on voyait qu’il n’avait pas de directive précise. Arts secondaires et combat. Mais finalement, en y réfléchissant bien, il pouvait réussir à combiner ces deux enseignements pour en faire un métier ! Mais si ! Pourquoi Miguel Enrique Destello ne deviendrait-il pas… CASCADEUR ?! Mieux valait ne pas en parler à Taïna. Sa sœur aînée qu’il affectionnait risquait d’avoir une attaque. Elle avait beau être rabat-joie, il l’aimait trop pour souhaiter cela !

Ce gars-là ? Mais il est complètement déjanté ! Jamais vu un taré pareil ! Ah non, pas seulement dans le sens gai luron, boute-en-train, et metteur d’ambiance. Bon, il est aussi tout ça, il faut bien l’admettre. Mais il est surtout inconscient ! Ah mais si, vraiment ! Le mec, vous lui dites d’aller se jeter dans le lac, il va se jeter dans le lac ! Surtout, ne jamais lui lancer un défi. Parce que vous pouvez être sûr qu’il le relèvera. Je ne sais pas si c’est une forme d’orgueil masculin. Je pense que ce type est seulement casse-cou. Un fou. C’est que de l’avertir d’un danger ! Un danger ? Mais il va foncer droit dedans ! Plus que courageux, téméraire ! Vraiment, un inconscient. Et puis, avec ça, je dirais qu’il est carrément irresponsable. Parce qu’il entraînerait n’importe qui dans ses folies ! Bon, je pense qu’il culpabiliserait à mort s’il arrivait quelque chose à quelqu’un d’autre que lui. Ce doit être son côté grand frère ça. Mais il n’empêche qu’il agit avant de réfléchir. Un impulsif dans l’âme, dans le cœur, dans la tête. Parfois, c’est limite risqué… Souvent même ! Mais bon, on dirait que ça l’amuse. Une tête brûlée, qui n’a pas froid aux yeux. Après, dire qu’il n’a pas peur… Je ne pense pas. Vous savez, on dit que les situations les plus dangereuses sont celles où l’homme se croit en sécurité. Peut-être qu’il essaie de déjouer ces croyances absurdes en flirtant de manière assez inconfortable avec le risque. Bon au-delà de sa folie, je pense qu’il y a son côté aventurier qui parle. Il aime les découvertes, voguer vers l’inconnu, voir de nouveaux horizons, ainsi que les surprises et les imprévus. Un esprit d’explorateur ! Une âme de conquistador. Un grand pacifiste, dévoré par la curiosité.

Mais Miguel, ce n’est pas que cela. Bon, d’accord, c’est avant tout une boule d’énergie, un type qui turbine à 100 000 volts, et qui doit être générateur d’électricité statique tellement il bouge. Un gars un peu éparpillé (un peu ? beaucoup !). Cependant, il faut lui reconnaître des qualités certaines. Il est d’une grande générosité. Une bonté d’âme, ce gars-là… Il vous donnerait tout ce qu’il a, même sa chemise, s’il le fallait (de toute façon, il irait s’en créer une avec des feuilles après !). Après, il faut dire que quand on vient d’une famille telle que la sienne, on n’a pas souvent de difficultés avec les notions de partage, de don, de cadeau, de présence… Miguel, c’est aussi un type lumineux. Je ne sais pas trop comment vous l’expliquer, mais on dirait qu’il brille (peut-être l’électricité statique ça…) ! Toujours le sourire, toujours la pêche, toujours bigarré… L’ensemble fait qu’on a l’impression de regarder un soleil humain ! Une boule d’énergie qui éblouit et qui fait mal aux yeux ! Mais ça fait du bien, ça plait aux gens. Bon, pas à tous, évidemment. Certains, ça les étouffe presque de voir des gens heureux. Mais pour les autres, c’est comme un baume au cœur ! Et puis, son éternel optimisme a de quoi arracher des sourires aux plus défaitistes ! Ca fait un bien fou, quand une seule personne est capable de vous dire que SI, C’EST POSSIBLE, quand le monde entier vous enfonce et vous certifie le contraire. Franchement, connaître ce type, c’est vraiment un soulagement parfois. Bon ok, pas toujours… Il peut se montrer un peu envahissant des fois… Trop d’énergie, quoi ! Et puis… il est un peu trop bavard… le genre moulin à paroles. Ouais, envahissant.






On vous disait que ce type était un rayon de soleil, une lumière éblouissante qui vous donne envie de sourire et de sauter de joie? Eh bien, même physiquement, ça se voit. Ses cheveux ont la couleur du soleil, lequel se reflète dans chaque mèche, dans chaque épi, comme pour signifier que vous n’hallucinez pas et que ce mec est bien un soleil vivant. Son sourire est une ode à la joie, une invitation à la bonne humeur, un encouragement à l’optimisme. Et son rire est de ceux qui sont les plus communicatifs ! Même dans son allure… ce type ne marche pas, il plane ! Sérieusement, on dirait qu’il se déplace toujours avec légèreté et souplesse (et pourtant, il est sacrément musclé, donc ce n’est pas un petit gabarit !). On a déjà entendu dire qu’il aurait pu porter le même prénom que son père. Angel. Car quand on se trouve face à lui, c’est un peu l’impression qu’il nous laisse… un ange. Et ça va jusque dans le choix de ses fringues ! Il porte du clair, du lumineux, du joyeux. Jamais on n’a vu Miguel avec du noir ! Jamais ! Alors je ne sais pas, si parce qu’il manipule les émotions des gens, il sait quelles sont les attitudes qui ont un impact sur nos humeurs, mais c’est plutôt époustouflant ! Sérieusement ! Vous le croisez, vous ne pouvez que vous dire « hey, c’est le mec de la bonne humeur ! ».

« Miguel… ce qui est sûr, c’est que vous avez un talent certain pour aller à l’encontre des règles de cet établissement… nous sommes d’accord, tout le monde passe un jour ou l’autre la limite, et se retrouve dans ce bureau… cependant, cela n’arrive pas de façon régulière…
- Sauf pour moi ! répondit le blond avec un sourire dont il ne se départait jamais.
- Sauf pour vous… exactement. Aussi, au nom de toute l’équipe qui travaille quotidiennement au Castel Orilla, j’aimerais que vos insoumissions et vos dérives cessent dès à présent.
- Bien sûr Monsieur le Doyen. Je comprends tout à fait.
- Si vous me comprenez, alors c’est parfait ! Vous pouvez quitter ce bureau.
- Merci Monsieur le Doyen.
- Et j’espère sincèrement ne pas vous y revoir la semaine prochaine ! »

Le boute-en-train du Castel s’éloigna de la zone en gambadant gaiement. Les gens qui le croisaient levaient presque les yeux au ciel, tant sa bonne humeur n’était pas vraiment de mise après ce qu’il venait de se produire. Tout le campus était au courant que Miguel Enrique Destello avait été convoqué dans le bureau du Doyen. A vrai dire, c’était tellement exceptionnel quand un étudiant devait vivre un face à face avec le grand patron de la maison, que lorsque pareil événement arrivait, tout le monde était au courant en moins de deux heures. Et pourtant, l’université s’étendait sur une importante surface, et le nombre d’étudiants était considérable ! Tout le Castel savait que ce n’était généralement pas de bon augure. Alors voir le personnage le plus coloré, le plus épicé, le plus foufou de toute l’école, en sortir avec le sourire jusqu’aux oreilles, et les jambes qui bondissaient… c’était plutôt cocasse.

Miguel : 1. Doyen : 0.

Rapidement, les amis du garçon vinrent aux nouvelles. Comment cela s’était-il passé ? Comment s’était comporté le Doyen ? Est-ce qu’il avait écopé d’une sanction mémorable ? Toutes les petites informations qu’on cherche à récolter dans pareille situation en somme ! Miguel se contenta d’avouer que la colère du Doyen s’était brusquement évaporée, pour laisser place à une autorité légère, un peu blasée, et une tolérance presque comique face à son attitude. Tous comprirent où il voulait en venir. Décidemment, les Destello n’étaient pas croyables ! Leurs dons avaient des effets sur les gens très intéressants… Ceci dit, les plus proches amis de Miguel savaient à quoi s’en tenir, et se méfiaient d’un tel don. Autant pour eux que pour lui. D’ailleurs, ils savaient qu’il valait mieux pour tout le monde avoir la famille Destello réunie qu’éparpillée. Le binôme Taïna-Miguel était essentiel. Leurs pouvoirs s’assemblaient. Ils auraient été jumeaux, que leurs dons n’auraient pas été plus compatibles !

« Bon, on sort ce soir ?
- Quoi ?
- Mais tu t’es déjà fait prendre aujourd’hui, tu ne vas pas déjà risquer un deuxième aller-retour chez le Doyen !
- Hey ! Il ne nous reprochera quand même pas de vivre, ce vieux loufoque !
- Loufoque ?
- Ouais, bon, peut-être que j’ai suggéré ce côté-là aussi…
- Miguel !
- Allez, on trace ! »

Une nuit très enrichissante, en expériences, en rencontres, en abus. Une nuit pleine de folie, d’humour, de joie. Une nuit qui coûta une petite convocation au Colombien. Evidemment ! Comme si on allait le laisser tranquille juste après son premier entretien avec le Doyen. Il avait fallu qu’il soit surveillé… Cette fois, il risquait fort de ne pas échapper à une sanction. Après tout… c’était un peu ça la vie, aussi ! Mais Miguel avait plus d’un tour dans son sac. Quand le Doyen prit place dans le bureau des convocations, il trouva un petit mot sur le siège destiné à cet étudiant qu’il comptait bien torturer, d’une part pour avoir recommencé, d’autre part pour l’avoir manipulé la fois précédente.

Sur le papier, c’était écrit : « Conformément à vos espérances de la semaine passée, vous ne me verrez pas ici aujourd’hui. Bien humoristiquement, Miguel Destello. »

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